Je me promettais de vous parler un de ces jours des timbres de quittances de ce modèle :

Majestic 1911


Or, voici que Henri me communique différents éléments en sa possession dont cette facture :

Grand hotel Paris

" Les grands esprits se rencontrent " dit l'expression ; saisissons donc l'occasion qui nous est offerte aujourd'hui par le message d'Henri pour tenter de comprendre de quoi il en retourne. Mais tout d'abord, pour bien cerner le sujet, jetez un coup d'oeil sur cette autre facture :

Roches noires

Ces deux factures présentent la particularité d'être revêtues d'une vignette de grand format créée par la société utilisatrice. Pour être plus précis, il s'agit en réalité d'un reçu tiré d'un carnet à souche et destiné au client ; reçu sur lequel figure le nom de l'entreprise, un n° d'ordre ainsi qu'un timbre humide de quittances à l'extraordinaire de 10 centimes apposé en bleu.

Ceci se confirme dans l'exemple suivant :

Cartier 1912

le nom de l'entreprise (Cartier), un n° d'ordre (11975) ainsi qu'un timbre humide de quittances à l'extraordinaire de 10 centimes apposé en bleu (ici département de la Seine).

La présentation de cette souche de fabrication " maison " peut être plus ou moins soignée ou élaborée,

MoNin Paris 1911

Maison Monin à Paris

SO'Rossen 1912

Maison S.O'ROSSEN à Paris

mais nous retrouvons toujours, a minima, la conjonction des 3 éléments évoqués ci-dessus.

La plupart des figurines venues à notre connaissance concernent l'univers du " luxe " (Hôtels, maisons de mode...) et proviennent du département de la Seine.

Toutefois, voici une exception avec ce document de la maison Faget de Toulouse sur laquelle le timbre à l'extraordinaire à 10 centimes est apposé en noir :

Faget 1910

Les divers documents que j'ai pu rencontrer sont datés entre 1910 et 1912. Faute de documentation sur le sujet, il serait intéressant que nos lecteurs complètent nos connaissances en nous faisant part des informations en leur possession, notamment sur les dates d'utilisation extrêmes. Toutefois, ce procédé original de timbrage des quittances avec timbre humide a dû être assez limité dans le temps.

Par la suite, cette pratique du reçu à souche s'est poursuivie tardivement mais cette fois-ci avec l'utilisation de timbres mobiles comme le montre ce document de 1926 :

Hotel Calais 1926

Hôtel de Calais à Paris