Série unifiée : un timbre rare... qui ne l'est plus !
A plusieurs reprises, j'ai indiqué qu'un des attraits de la philatélie fiscale tenait au fait qu'il était possible de découvrir des timbres ou des affranchissements inconnus.
Il est un autre aspect tout aussi attractif des fiscaux : il est possible de " dénicher " à bon compte des timbres bien cotés au catalogue, à condition toutefois que ceux-ci ne soient pas proposés en quantité astronomique.
Voici un exemple assez récent : le n° 347 de la SFU était, jusqu'à présent un timbre difficile à trouver oblitéré et rare en neuf. Sa cote de 120 € à l'état neuf reflétait d'ailleurs bien sa rareté.
Puis patatras ! Voilà qu'un vendeur sur Ebay se met à en offrir une planche de 50 :
Cote de la feuille : 6 000 € ! Prix de vente final : environ 0,5 % de la cote
Puis le vendeur met en vente une autre feuille immédiatement après cette première vente, puis une autre, puis encore une autre, au total (de mémoire) 5 feuilles.
Ce phénomène, rare heureusement, s'était déjà produit pour le 1,80 franc (n° 126) de la SFU. Au début des années 90, un énergumène n'avait rien trouvé de mieux que de proposer de nombreuses feuilles de ce timbre à différents marchands parisiens, faisant passer immédiatement ce fiscal du statut de bon timbre à celui de drouille. C'est ainsi que ce n° 126 coté 1200 francs au catalogue en 1990 est passé à 60 francs en 1994 pour être royalement coté 9 € aujourd'hui.
Qu'adviendra-t-il pour le n° 347 ? Il est trop tôt pour le dire. Toutefois, sachant que les dernières feuilles vendues l'ont été pour 15 €, je vous laisse deviner quelle valeur attribuer au timbre à l'unité.
Mise à jour du 18 novembre 2012 : le catalogue Yvert et Tellier 2012 qui vient de sortir attribue désormais une cote de 12 € à ce timbre à l'état neuf